Paco était un chouette type.

Arrivé en Guyane en 1992, alors que le TAC soufflait sa première bougie, il lui faudra cependant quelques années avant de rejoindre les rangs du club. Personne n’est parfait. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’histoire d’amour ne fut pas immédiate et n’avait rien d’innée. Il fallait au préalable que le bonhomme fasse son apprentissage guyanais.  Pas facile pour un espagnol des Asturies né en Belgique. Tout était tellement différent sur cette terre sud-américaine.

Par mégarde, Paco participera à son premier Marathon de l’Espace en 1998. Le feu couvait déjà en lui. Par défi, il s’alignera de nouveau à d’autres éditions du marathon kouroucien. A chaque fois en y prenant un peu plus de plaisir. N’y tenant plus, il pris sa licence au TAC en 2004. Puis l’alchimie humaine fera le reste. Paco, toujours plein d’enthousiasme, intègrera très vite le bureau du club. Puis deviendra trésorier (2008), un rouage essentiel dans le fonctionnement d’une association. Venu à Kourou pour faire décoller des fusées, Paco se retrouvera, avec quelques autres, chef de bord d’un vaisseau peut être pas spatial mais organisant la manifestation sportive la plus importante et la plus populaire du département. C’est pas rien.

Il sera un des piliers du TAC. Participant, au pas de course, à la belle histoire du club et à la magnifique aventure du Marathon de l’Espace. Fort caractère avec parfois quelques coups de gueule terribles mais, en réalité, cœur de gros nounours dans une enveloppe de dure-à-cuire qu’il suffisait de savoir déchirer, Paco a fait énormément pour le TAC et le Marathon de l’Espace. Avec beaucoup d’empathie, d’engagement et de bonne humeur.

Et puis, personnellement, il y avait avec Paco ce jardin secret qu’était devenu le Carnaval. Avec la Grande Parade du Littoral en compagnie de nos copines d’Espace Danse qui peaufinaient chaque année nos déguisements. Ce jour-là, c’était une sacrée rigolade et l’avenue des Roches nous appartenait.

Au Paradis des Coureurs qu’il a rejoint bien trop vite, bien trop tôt et bien trop jeune, Paco ne manquera pas de s’épingler un dossard dès qu’il en aura l’occasion. Peut-être même qu’il ouvrira une section TAC céleste. Et certainement aussi qu’il initiera un carnaval local. On ne se refait pas.

Il va mettre un gros bazar là-haut mais ils vont sûrement bien rigoler.