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On considère généralement que la saga du Marathon de Paris débute en 1976 avec la 1ère édition de la manifestation de l’ère contemporaine. Après l’explosion du running aux USA (1972, suite à la victoire sur marathon du yankee Franck Shorter aux JO de Munich, 2 h 12'19''), la folie de la course à pied hors stade déferle sur la planète, chaque métropole tient désormais à avoir son marathon et Paris n’échappe pas à la règle. D’épreuve réservée alors à une poignée d’allumés du macadam -des marginaux de l’athlétisme suscitant pourtant l’admiration et le respect-, le marathon deviendra, au fil du temps, une course résolument populaire, une vraie fête du sport. Qui pourrait s’en plaindre en 2018 ? Historiquement, cependant, le marathon avait déjà fait ses armes dans la Ville Lumière avant la date du 18/09/1976 (123 classés, Jean-Pierre Eudier vainqueur avec 2 h 20’57’’, le temps des pionniers - épreuve interdite aux filles, cela changera à partir de 1979). Tout débutera avec des épreuves réservées aux coureurs professionnels en 1896, 1898, 1899 et 1900. Le 1er marathon olympique (1896, Athènes) était passée par là, la victoire de Louis Spiridon avait marqué les esprits et une fédération pro était née en parallèle de la fédé internationale d’athlétisme au statut résolument amateur.
La première vraie rencontre du marathon en terre parisienne peut être située au marathon olympique des JO de Paris de 1900. Des JO balbutiants écrasés par la notoriété de l’Exposition Universelle qui se tenait la même année sur les bords de la Seine. Disputé sous une très forte chaleur (départ à 14 h 30), sur un parcours en boucle autour des fortifications de Paris (qui deviendront le fameux boulevard périphérique après leur démolition), ce marathon verra 8 classés pour 14 engagés. Et la victoire d’un français né au Luxembourg avec Michel Théato (2 h 59’45’’). La légende noire du marathon raconte qu’un concurrent américain en tête de la course aurait été mal orienté par un policier sur le parcours, hypothéquant sérieusement ses chances de victoire. Le fameux policier se suicidera quelques jours plus tard pour entrer dans la liste des martyrs du 42,195 km !
Rebelote en 1924 avec une nouvelle édition des JO dans la capitale des Gaules. Les Jeux Olympiques, sans atteindre leur nauséabond gigantisme actuel, ont pris leur rythme de croisière et sont devenus la plus grande épreuve de sport planétaire. Une canicule à ne pas mettre un coureur de fond dehors accable la région parisienne cet été-là. La veille du marathon, l’épreuve de cross-country a vu 23 abandons pour 38 partants. La plupart des concurrents, frappés d’insolation, se sont retrouvés sur une civière. A certains endroits d’un parcours dépourvu d’ombre, le thermomètre montera jusqu’à 45° ! Pour la petite histoire, ce sera la dernière apparition du cross-country au programme des JO… Alarmés, les organisateurs décidèrent de reporter l’heure de départ du marathon de 15 h à 17 h 30. Avec 28 classés pour 58 engagés, la course affichera cependant un terrible taux d’abandon de 48%. Contre toutes attentes, c’est un homme du nord, le finlandais ténébreux Albin Stenroos, qui s’impose en 2 h 41’22’’. Clap de presque fin car il faudra alors attendre 52 longues années avant de revoir un marathon sur Paris.
Pour cette 42ème édition du 08/04/18, la Guyane était fièrement représentée avec 2 licenciés du TAC au départ (et aussi à l'arrivée !). Au décompte final, 3 h 30' pour Baptiste Gomez et 3 h 38' pour Jean-Guillaume Thiel. Bravo les gars, grâce à vous le TAC est entré dans la fantasque et fantastique histoire du Marathon de Paris !!!
Le marathon des JO 1924 de Paris comme si vous y étiez.
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