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Sir Henry, une légende dans le siècle !
16 Février 2015 - PIQUEMAL (secrétaire-général-en-chef)
Quelques mois après l'octroi d'une autonomie interne, le Kenya, colonie britannique depuis 1895, obtient son indépendance le 12 décembre 1963. Personne ne se doute alors que le paysage mondial de l'athlétisme, principalement les demi-fond et fond, va être totalement modifié par cette décision politique passée presque inaperçu en ce temps de décolonisation massive.
Treize JO plus tard, le Kenya totalise 79 médailles (23 or, 32 argent et 24 bronze) plaçant ce pays au 7ème rang mondial des médaillés olympiques en athlétisme. A titre indicatif, la France pointe, dans ce classement symbolique, à la 15ème place avec 60 récompenses (14 or, 22 argent et 24 bronze) en ayant participé à toutes les éditions de JO depuis...1896 ! Quelle trace auraient laissé les Paavo Nurmi, Emil Zatopek et autre Jean Bouin si les pays alors colonisés avaient eu la possibilité de concourir ? La question mérite d'être posée.
Le phénomène kenyan débute avec le pionnier Wilson Kiprugut sur 800 m, 3ème aux JO de Tokyo (1964) et 2ème à ceux de Mexico (1968), qui ne se fera reprendre, à chaque fois, que dans la dernière ligne droite après un départ en boulet de canon.
Puis arrivera Kip Keino et ses travaux d'Hercule sur les JO de Mexico. Boulimique, l'athlète s'alignera sur 10 000 m (abandon), 5 000 m (2ème) et 1 500 m (sur lequel il décrochera, enfin, la médaille d'or). Le tout à 2 300 m d'altitude ! Quatre ans après, aux JO de Munich (1972), le héros de tout un peuple remportera de nouveau l'or sur 3 000 m steeple et l'argent sur 1 500 m. Aujourd'hui encore, Kip Keino est considéré comme la référence absolue au Kenya.
Henry Rono aura un parcours moins heureux que son illustre prédécesseur. Malgré, peut-être, une plus grande qualité pédestre ; "Un diamant brut, un don inexplicable de la nature, sans doute le coureur le plus doué que j'ai eu l'occasion de voir" dira son entraîneur. Jusqu'à l'âge de 19 ans, il ne foule pas la moindre piste, se contentant, comme tous les kenyans de son âge, de footings sur les hauts plateaux. Dès 1976, il est chronométré en moins de 8'30" sur 3 000 m steeple et est qualifié pour les JO de Montréal la même année. Malheureusement, alors que la délégation kenyane est déjà sur place, la majorité des pays africains décrète un boycott des épreuves suite à la présence de la Nouvelle-Zélande au Canada ; Nouvelle-Zélande dont l'équipe de rugby avait effectué, peu avant les JO, une tournée en Afrique du Sud, pays de l'Apartheid. Les premiers JO passent sous les semelles d'un Henry Rono....qui ne rentrera pas au Kenya. Il intégre l'université de Washington (USA) et s'astreint alors à un entraînement plus encadré et plus conventionnel. Les progrès sont fulgurants. L'année 1978 sera celle de la consécration suprême. En 81 jours, Henry Rono s'accapare les 4 grands records du monde de fond. Le 8 avril, c'est le 5 000 m à Berkeley (Californie) et 13'08"04. Le 13 mai à Seattle c'est le 3 000 m steeple avec 8'05"4. Puis c'est le 10 000 m en 27'22"5 à Vienne le 11 juin. Et, enfin, le 3 000 m le 27 juin à Oslo (7'32"1). La presse anglaise parle d'une running machine. Jamais plus un athlète ne réalisera cette performance demeurée unique dans les annales. Henry Rono est alors archi-favori pour les JO de Moscou (1980). C'était sans compter sur l'invasion, en 1979, de l'Afghanistan par les blindés de l'URSS qui déclenchera le boycott des USA qui parviendront à entraîner une vingtaine de pays africains dans leur sillage dont...le Kenya. Les seconds JO passent sous les pointes d'un Henry Rono dépité. L'athlète tombe dans la déprime et se laisse gagner par l'alcoolisme. Un gâchis. Henry Rono fera, une dernière fois, la une des journaux avec un nouveau record du monde sur 5 000 m (13'06"20), le 13 septembre 1981 à Knarvik (Norvège). La légende raconte que, la veille, il avait écumé les bars de la ville et qu'un gros footing d'une heure, le matin de la course, avait été nécessaire pour évacuer l'alcool absorbé.
Champion hors catégories, Henry Rono avait la particularité de courir ses courses en négative split (seconde partie de course plus rapide que la première), sans, quasiment, aucun lièvre et à une époque où le dopage se limitait aux Nesquik et Guronsan. La marque des plus grands ! A l'issue de sa carrière, il connaîtra des heures difficiles, menant une vie décousue, avec alcool et drogue comme meilleures compagnes au milieu des sans-abri.... Rangé de ses démons, Henry Rono s'occupe désormais d'un groupe d'athlètes d'une université américaine ; il raconte son histoire poignante dans une biographie jamais traduite en français "Olympic Dream". Cette légende vivante a eu 63 ans le 12 février dernier.

  
        Henry Rono, champion tout terrain


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